BIOGRAPHIE Thierry
Chleide Thierry
Chleide (Jamoigne 1954) Thierry
Chleide À
l'issue de ses humanités
gréco-latines, il entre à l'Institut
interdiocésain de Musique d'Église et
de Pédagogie musicale (l'IMEP) à
Namur, où il remporte les prix d'orgue,
d'harmonie et de contrepoint. Il complète
ensuite sa formation au Conservatoire de Bruxelles,
où il obtient les prix de fugue et de
composition. De 1976 à 1982, il enseigne
dans différentes académies de
musique, pour arriver à la direction de
celle de Bastogne en 1983, poste qu'il occupe
toujours aujourd'hui. De 1992 à 1998, il a
été en outre chargé de cours
en contrepoint au Conservatoire de Bruxelles,
après avoir enseigné la même
matière à l'IMEP et au Conservatoire
de Liège. Comme organiste, il a
déjà donné de nombreux
concerts (qui l'ont parfois mené loin : il a
inauguré l'orgue de la cathédrale
d'Ibagué en Colombie en 1996), et il est
titulaire à l'Église décanale
de Rochefort depuis 1981. Il est également
très actif dans la défense de
l'enseignement musical et dans le combat qu'il faut
mener sans cesse pour que la culture garde un place
dans notre société, publiant des
articles, participant à des colloques et
collaborant à divers organismes oeuvrant
dans ce sens. En particulier, il est le
président de l'Association de l'Enseignement
Musical Subventionné (AEMS). Si
sa carrière de compositeur n'est pas encore
très longue (la première oeuvre qu'il
juge digne d'être citée date de 1986),
il s'est déjà fait fait une certaine
réputation dans ce domaine, ce dont
témoignent les commandes qui lui sont
adressées et les récompenses qu'il a
obtenues : ses variations pour cordes
intitulées Zone-en-ciel ont
été primées au Concours
international de composition Valentino Bucchi
à Rome en 1990, et ses Arianesques pour
piano lui ont valu le Prix Arthur De Greef en
1992. L'évolution
de son oeuvre révèle une
réflexion permanentesur le langage, qui lui
a déjà fait explorer des techniques
très diverses : sérialisme, modes
à transpositions limitées d'Olivier
Messiaen, "métatonalité" de Claude
Ballif (sorte de compromis entre la tonalité
et l'atonalité, qui utilise la gamme
chromatique de façon harmonique, en lui
adaptant le principe de hiérarchie entre les
sons du système tonal), etc. Il fait
également des recherches dans les domaines
du rythme, de la forme et de l'intrumentation,
notamment par l'usage de séries
mathématiques ou, à l'inverse, de
certaines techniques aléatoires. Pièces
instrumentales : Suite brève pour saxophone
alto et piano (1986), Éclosion pour clavecin
(1989), Zone-en-Ciel pour 11 archets (1988),
Arianesques pour piano (1989), Gyrondes pour
quatuor de flûtes traversières
(1996). Pièves
vocales : Les heures pour choeur mixte a capella
(1987), Christalide pour soprano et orchestre
(1990), Pain de l'Espoir (recueil de chants
liturgiques). Thierry
Levaux
(Dictionnaire des Compositeurs de Belgique du
Moyen-Âge à nos jours)